vendredi 10 août 2007

Disclaimer


Au mépris du respect du droit moral de l'auteur de la photo de l'animal ci-dessus mis en scène, un Internaute sans scrupule me fait parvenir cet odieux montage.

J'ose espérer que ces folies sous toshop ne se renouvelleront pas... sinon il y aura lieu à contrainte judiciaire (j'adore ce jargon désuet).

En fait, je crois que le plus gros risque pour le plaisantin ne viendra pas de l'auteur de la photo mais bien de son sujet - un être fort sensible - qui n'hésitera pas à faire valoir son droit à l'image, tout aussi grotesque soit l'image d'ailleurs (ça peut coûter cher en Whiskas ces conneries)

mardi 7 août 2007

Un sucre ou deux dans votre Luwak ?

Il fallait que j'en parle.

C'est arrivé un jour où des amis (des vrais qui ont pas peur de la route) sont venus me visiter au pays de Lululand, riante contrée mal connue et que je n'encourage d'ailleurs pas à connaître.

Comme les activités au Lululand sont légion, nous avons tout naturellement atterri dans un endroit tout à fait original, à savoir un café ; pour ne pas le nommer, le petit café Knopes.

Ayant testé la totalité des cafés disponibles dans la boutique, je demandais à la charmante chef du magasin de m'indiquer une nouveauté quelconque, genre un audacieux "café du mois" ou assimilé.

C'est alors qu'est entré dans notre vie le Kopi Luwak.

Et croyez-moi, quand vous n'êtes pas préparés, ça fait tout drôle.

Pour commencer soft, je vous dirais que Kopi veut dire café en Indonésien. Jusque là, rien de très exotique, on a appris à dire café en Indonésien, on est content, ça sera difficile à caser, mais on est content.

Là où ça se corse, c'est quand intervient le Luwak.

Parce que le Luwak, ce n'est pas le nom Indonésien de l'arabica, pas plus que du robusta, non, le Luwak désigne une bestiole, une civette asiatique même figurez-vous.

Cet animal sélectionne les grains de café, les mange et les rejette dans la nature (par les voies naturelles, oui, vous avez bien compris).

Mais alors quel rapport avec le "café du mois" ?

Il faut savoir, cher lecteur, que la perversion humaine n'a que peu de limites et en tout cas pas celle de tester les mets les plus absurdes.

C'est ainsi qu'un jour une personne (très très déconstruite j'imagine) a décidé de ramasser les déjections de Luwak, les a lavées, torréfiées et moulues pour s'offrir une merveilleuse tasse de café : "Hum, ce Kopi a un goût de chocolat intense, je dois faire partager cette saveur au monde entier".

Il se peut aussi que le bipède en question ait plutôt décidé de se venger du monde entier en balançant sur le marché le breuvage le plus gore de toute l'histoire de l'humanité.

On ne saura jamais.

Mais aujourd'hui, au petit café Knopes et dans bien d'autres endroits, on se dispute quelques grammes de Kopi Luwak pour vivre un instant de pur éveil des sens (je cite les gens autorisés qui narrent ce café au parfum intense, avec un arrière-goût de terre humide dont les grains subissent une fermentation naturelle dans l’appareil digestif, la décomposition des protéines leur conférant ainsi une saveur suave quasi chocolatée).

100 kg de production mondiale annuelle. Jusqu'à 1.000 dollars le kilo.

Je pense que ce jour là, nous avons sûrement bu un faux Luwak.

C'est peut être mieux ainsi.

Migrons !



Ce n'est pas que je sois jalouse des blogs qui ont tellement de succès qu'ils doivent migrer fissa vers un autre hébergeur, tout submergés qu'ils sont de commentaires et de jolis fichiers de 500 mégas....

Non, en deux jours, je n'ai certes pas basculé de la feuille de chou bloggesque sans prétention à l'encyclopédie en dix volumes débordant d'illustrations ; je n'ai pas non plus de propositions alléchantes de boîtes cherchant à vendre de l'inscription sur leurs sites de rencontres bonbons roses grace à mes récits sulfureux de trentenaire célibataire, mais...

A peine deux jours après avoir débuté mon blog, je me suis trouvée confrontée à un souci technique. J'ai donc du migrer, exercice qui n'appartient en principe qu'aux anciens de la blogosphère...

Je m'explique.

J'ai créé un compte sur le site Canalblog.

Jusqu'ici, me direz-vous, ce n'est pas d'une originalité notable, tout est normal.

Oui mais voila, quiconque a un jour voulu insérer une video de Kopi Luwak sur un blog hébergé chez Canalblog me comprendra (certains ont déjà compris sans doute ?) : il n'existe à ce jour et selon mes recherches personnelles qu'une seule vidéo sur tout le ouèbe montrant un Kopi Luwak en pleine action.

Or, cette holly video se trouve sur You Tube.

Vous avez compris ? Toujours pas ?

Eh bien, c'est pourtant simple. You Tube ne permet pas d'insérer ses vidéos (aussi grotesques soient elles) sur un support bloggesque autre qu'un de ceux figurant sur cette liste : Blogger, Wordpress, Livejournal, Friendster et Piczo.

Point de Canalblog.

Rage.

Bon, c'est pas encore de l'odieux monopole à la Microsoft, mais on en est pas loin. Alors pour le Kopi Luwak - et pour lui uniquement - j'ai donc décidé de venir sur Blogspot.

Migrons !

Il n'avait pas d'habitudes

Lorsque l'enfant était enfant
il marchait les bras ballants
il voulait que le ruisseau soit rivière
et la rivière, fleuve,
que cette flaque soit la mer.

Lorsque l'enfant était enfant
tout pour lui avait une âme
et toutes les âmes étaient une.

Lorsque l'enfant était enfant,
il n'avait d'opinion sur rien,
il n'avait pas d'habitudes,
il s'asseyait souvent en tailleur,
demarrait en courant,
avait une méche rebelle
et ne faisait pas de mines quand on le photographiait (...)

Peter Handke, Lied Vom Kindsein

How old do you think I am ?

Internet serait-il sur le point de réaliser le fantasme de tout humanoïde égocentrique qui se respecte : savoir ce que les Zôtres - avec un grand "Z" - pensent de lui ?

C'est au hasard d'un surf dominical que je suis tombée sur The Age Project... objectif du machin : vous publiez votre photo en ligne et paf ! les Zinternautes vous donnent votre âge. Etonnant, non ?

Alors, bien sûr, il y a les gentils tricheurs qui postent leur plus belle photo prise au beau milieu de l'hiver canadien, cache-nez de rigueur et bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles, avec regard énigmatique assez peu discernable vu que la photo est artistique, donc prise de nuit avec un portable qui doit dater de la préhistoire. Résultat : quatres gros pixels en guise de photo. Note : 80 ans. Faut pas faire le malin avec moi.

Le plus drôle, c'est que cette idée semble faire tripper une new generation de DRH qui n'hésitent pas à encourager l'Internaute en mal de boulot à optimiser son CV en allant se faire jauger le portrait on-line.

En gros, si tu fais vieux sur ta photo, t'as le choix, c'est bistouri ou photoshop.

Sinon, faudra pas te plaindre de pas trouver de patron, on t'aura prévenu. Ben quoi, c'est pas dur enfin, faut être beau et jeune c'est tout ! (Bon, et avoir passé quelques heures à peaufiner son bronzage sur les jolies pelouses d'HEC).

Au passage, je parlais l'autre jour avec un ami philosophe qui me racontait non sans humour ses premiers entretiens d'embauche. A 30 ans révolus, croyez-moi que l'exercice n'est pas simple.

Fort d'un DEA de philosophie du droit et auteur de poèmes new age, mon ami se présente pour un entretien dans une entreprise de la région parisienne en mal de juriste. Un bête poste de juriste, voila qui ne devait pas poser plus de problème à mon philosophe, qui en plus de la philo - ou avant tout diront certains - a "mangé" du droit plus que de raison durant cinq ans et s'est investi avec ardeur dans un boulot d'auditeur de justice (les petites mains qui aident les juges dans leurs recherches juridiques) pendant près de trois ans (mais bon, auditeur, ça paie pas).

Je dis bête, non pas que le métier de juriste le soit, mais en tout cas on peut dire que les capacités théoriques de l'ami laissaient présager une adaptation plus qu'aisée au "poste".

Bon. Que ce soit clair. Déjà, la philo : OSEF (comme dirait le frangin qui satellise sur WOW, comprenez "on s'en fout", prononcez "ôzèfeu").

Ensuite, la poésie : c'est pour les jours de RTT et à déclamer loin du bureau, ça risquerait de détendre les neurones des collègues.

Pour finir, comme on s'intéresse quand même à ce que vous êtes et qu'on est pas des purs techniciens : pourquoi vous avez fait de la philo après le droit ? C'était quoi l'idée professionnelle derrière ça ?

Si vous répondez "aucune", vous êtes mort. Relégué direct dans la catégorie des doux rêveurs suicidaires.

Eh oui, balancer sans sourciller à un recruteur que vous n'avez pas suivi un plan d'insertion sur 22 ans concocté dès votre naissance par des parents aimants, et affirmer le tout avec un air épanoui et serein, cela prouve sans conteste que vous n'avez pas encore compris (jeune fou) que les études universitaires c'était PAS pour se faire plaisir et s'enrichir MAIS pour en baver et apprendre des trucs pour enrichir un futur patron. Bon, c'est un peu rapide me direz vous, mais c'est pas moi qui ai commencé, c'est eux.

Alors, voila, au lieu de nous dire "il n'y a pas assez de boulot", on nous dit "il faut mieux vous vendre".

Ben désolé, mais tout le monde ne peut pas faire HEC, tout le monde n'est pas bâti pour casser du QCM dans les concours administratifs, et combien même, tout le monde ne peut pas trouver de quoi bosser aujourd'hui. C'est comme ça. Le travail n'est pas une "valeur" en baisse, au contraire, elle est en hausse, elle est même devenue inabordable...

Alors, on peut toujours aller se faire noter le portrait en attendant, mais comme dirait l'autre, "là n'est pas la question".

C'est une heure pour faire un blog ?


Une paperolle du matin pour inaugurer en fanfare ce blog fraichement configuré.

Joie.

Après avoir tergiversé une bonne heure sur les jolies couleurs du site, regardé mon chat droit dans les yeux en lui demandant si les liens rouges c'était pas trop agressif ou si les liens jaunes c'était pas trop illisible (oui, à 3 heures du matin, il n'y a guère que le chat qui ait accepté de se plier à l'exercice....) me voila dans le coeur du sujet : écrivons ! Et écrivons pèle-mèle : du drôle, du pertinent, du nouveau et du beau.

L'idée saugrenue me vient que peut-être un jour un lecteur viendra s'attarder sur ce blog sans prétention.

Anticiper la déception de l'internaute venu échouer sur cette page, c'est un peu facile... se contenter d'un "alors, en fait, ne cherchez surtout rien ici, pas de contenu, pas d'info sulfureuse, pas d'analyse, pas de poésie, que dalle, en fait c'était juste pour rire, je ne prétendais pas chercher une quelconque reconnaissance ou révolutionner le monde du blog" : ça le fait pas.

Ben oui, il faut bien l'admettre, si on décide un jour de faire part de ses modestes pensées sur un blog, on ne peut pas affirmer que c'est dans une quète de discrétion absolue.

Alors voila, m'en vais essayer de vous faire un peu part de mes réflexions personnelles sur la vie, la mort et la barbapapa...et puis j'aimerais bien vous lire aussi, surtout sur la barbapapa d'ailleurs.

Joie.

Gros poutoux gentil lecteur !

PS : au fait, le chat il a pas pu se décider pour les couleurs...il a bien couiné une fois ou l'autre, mais je crois que c'était une marque de profonde lassitude. Vous croyez qu'il s'en tape ?